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15/04/2007

Rituels

Il y a des choses qui font tellement partie de mon quotidien égyptien qu’elles ne m’étonnent plus du tout… C’est Justine, la nouvelle stagiaire française qui me fait me remémorer que ces choses m’étonnaient moi aussi… au début. C’est surtout les rites religieux qui ponctuent tellement le quotidien, - même au travail, surtout au travail !- à tel point que l’on ne s’en rend même plus compte avec le temps. Ca commence par les récitations du Coran (enregistrées) qui retentissent dès le matin et traînent leur chant lancinant pendant une bonne demi-heure, écoutées par un voisin de bureau. Puis les prières collectives, sur un tapis de fortune (une sorte de chute de moquette grise) installé dans un coin à côté de la photocopieuse, où les hommes accomplissent à intervalle régulier leur devoir religieux, tout seul ou en groupe. Les filles elles, se mettent dans un autre couloir, plus étroit et retiré, et caché à la vue de tous (il serait indécent que les hommes les voient le cul en l’air quand elles se penchent en avant le front sur le sol pour prier). Et cela s’accompagne de tout un rituel, elles emmènent leur petit tapis de prière, leur « attirail » de prière pour les non-voilées, se prêtent leur tapis entre elles, viennent se chercher… Le plus gênant pour moi, c’est les ablutions qui ont le défaut d’encombrer sérieusement les toilettes féminines, pourvues seulement de 2 toilettes et d’un lavabo pour tout l’étage… Alors c’est l’embouteillage quand il y a la queue à l’heure de la prière ! Chacune se mouille plus ou moins soigneusement ou à la va-vite la tête, le nez, la bouche, les oreilles, les mains, les avant-bras et les pieds. Et là je dois reconnaître que certaines choses m’étonnent encore, même après les avoir vues des dizaines de fois, comme quand certaines (enfin la plupart) se mouillent très symboliquement les pieds, par-dessus leur chaussettes…

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