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20/01/2007

Tempête

Aujourd’hui la tempête a soufflé toute la journée, la vraie tempête d’hiver alexandrine, avec son lot de pluie battante et de vent. Alors que j’essaye de me barricader perchée au 10ème étage, recevant de plein fouet le déchaînement des éléments venus de la mer, un bruit sourd et ininterrompu gronde à l’extérieur et bat contre les murs et les volets comme si c’était à mes tempes. Toutes les fenêtres tremblent et menacent de céder sous la force du vent…

Malgré les caprices du temps, les vrais Alexandrins préfèrent leur ville l’hiver, plus douce débarrassée de sa foule d’estivants cairotes envahissants, mais aussi plus belle. La lumière, la mer, chaque journée d’hiver apporte une nouvelle palette de couleurs et des couchers de soleil flamboyants. Quant à la baie, elle est comme toute entière en mouvement suivant le sens des vents et des courants changeants. Au contraire l’été, la mer s’étend placide dans l’écrin légèrement brumeux du port Est, désespérément calme, comme alanguie par la moiteur de la chaleur. De même, le bleu d’été de la mer reste uniforme, sans éclat, comme éteint le temps d’une saison.

La tempête tape et peste toujours à l’extérieur et même si le vent froid s’infiltre à l’intérieur des pièces et en nous-même, nous rendant plus vulnérables, le déchaînement de la tempête donne le sentiment fugace de vivre plus intensément. Car si le temps est une humeur, je préfère la colère insatiable de la tempête que la tristesse maussade de la grisaille d’autres hivers.

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